COMPASSION
À Propos de Mon Approche : Une Expérience de Lecture Immersive
À travers mes articles de blog, je souhaite offrir une expérience de lecture unique et immersive. En privilégiant un format de texte saccadé, je permets à une compréhension nouvelle de se déployer.
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On dit d'elle qu’elle est une "philosophie d'être ", on l'aperçoit au détour d'une expression qui se veut parfois maîtriser et hasardeuse .
Elle ne se farde pas de complaisance car elle en dénaturerait le geste et l'aptitude nécessaire à son déploiement.
Elle n'est pas simplement une compétence ou un autre savoir-faire acquis ici et là.
Elle repose sur ce qu'il y a de plus précieux en chacun, cette capacité et cette faculté à entendre la douleur là où elle se trouve. Elle ne triche pas, elle ne ment pas, elle ne fait pas semblant. Elle se présente exactement comme il faut . Et surtout, elle ne réduit pas le “souffrant" à une position unique et destitué de son pouvoir d'action.
Elle lui permet de renouer, de ressentir et parfois de retrouver ses facultés propres.
Elle est une relation, un échange.
Il ne s'agit de cette expression empruntée à la plainte, non elle est active. Elle est un mouvement.
Avouons-le, qu'elle n'est pas facile d'accès. On s'en méfie, par erreur, par prudence, par pudeur ou seulement par ignorance.
Reconnaissons son mouvement délicat et mesuré car il part de soi en direction de celui qui souffre.
Elle n'est pas une simple qualité de communication ou d'accompagnement. Qui je dois le reconnaître avait été en vogue et même très médiatisé.
Non, elle est une modeste proposition qui signifie bien quelque chose encore dans notre dite vie moderne et active...
Par convention on lui reconnaît de nobles vertus. L'une des plus essentielles de manière générale est celle de se rendre visible à travers ce qui se vit dans la souffrance.
Juste le temps d'assigner à l'autre à travers soi une prescription, une signification, un soulagement.
Oui, la compassion porte et vise un soulagement .
Le soulagement dont la nomenclature est vaste mais nécessaire.
Il n'en reste pas moins qu'elle n'est pas une injonction solennelle d'un devoir bien fait, ou la résultante d'une action méritée.
Elle repose sur ce qu'il y a de plus fondamentale et précieux en soi , notre humanité.
Et nous rappelle à notre condition humaine.
La compassion ne se confond plus avec la charité, la pitié, ou la complaisance... elle est ce qui permet un dialogue fin et précieux dans notre part d'humanité.
Et, surtout elle ne se transmet pas par voie d'apprentissage elle n'est pas une aptitude acquise.
Elle ne dérobe pas au souffrant son initiative, son action, son pouvoir.
Elle lui permet de retrouver ce qui vit et est en mouvement en lui.
Elle est du langage humain et reste l'une des premières voies.
Salka Girardi
Psychologue & Psychosociologue Clinicienne